Numéro 62

CHRONIQUE

Le Journal littéraire • Philippe Vilain
Depuis Naples, au printemps
Regards
#1 Hommage à Éric Holder
Avec Alexandre Fillon, Franck Courtès, Jean-Philippe Blondel
#2 Être beau
Un cri du coeur de Frédérique Deghelt
L’Interview imaginaire • Jean-Patrick Manchette
Un verre (d’eau) avec Jean-Patrick Manchette
Posture (et imposture) de l’homme de lettres • Jean-François Kierzkowski
De l’intérêt d’écrire quelques bons mots
La Pause • Alban Perinet et Jean-Baptiste Gendarme
Et moi, je vous en pose des questions ? • Frédéric Aribit
Tout savoir sur l’auteur en moins d’une minute, montre en main

DOSSIER

Se faire un nom (d’auteur)

Qu’est-ce qui pousse un auteur à garder son nom ou, au contraire, à choisir un pseudonyme ? Se protéger ? Protéger son entourage ? Cacher une double vie ? Pourquoi certains – selon ce qu’ils écrivent – ont une double identité littéraire ? Et qui impose ce changement ? La pression de l’entourage ? L’éditeur ?
Dix auteurs reviennent sur le choix de leur nom d’auteur.

Avec :
Blandine Rinkel,
Constance Debré
Dan Nisand,
Delphine de Vigan
Emmanuelle Bayamack-Tam
Gaël Brunet,
Julien Syrac
Michel Bernard,
Olivier Steiner
Xabi Molia.

NOUVELLES

Romain Meynier
Deuxième degré de confinement
Une nouvelle illustrée par Élise Jeanniot
Lisa Balavoine
Mini-fictions Mises en images par Marie-Pacifique Zeltner
David Thomas
Miller et les autres
Micro-fictions illustrées par Maya Brudieux
Julien Bouissoux
Un homme à la mer
Une nouvelle illustrée par Elis Wilk

Élise Jeanniot pour la nouvelle de Romain Meynier

La Panoplie littéraire
Philippe Djian

Le rendez-vous était pris. On devait se rendre
à Biarritz pour passer la journée chez Philippe
Djian, fouiller les tiroirs de son bureau, repérer
le bibelot sur l’étagère, chercher dans sa bibliothèque
un vieux bouquin qu’il veut absolument
nous montrer. On savait que ça ne serait
pas facile, Philippe Djian avait prévenu : « Je
veux pas m’en occuper, ça ne m’intéresse pas.
Les bouquins, suffisent. Les bouquins, point
barre. » Ce n’était pas le premier à venir à
reculons. On a l’habitude. Puis la France a été
à l’arrêt. Impossible de se rendre à Biarritz. On
a décidé de ne rien changer. On ne savait pas
quand la revue pourrait paraître, mais on
pouvait toujours passer des heures au téléphone.
Alors on l’a appelé.